• Le Chat d'Ébène

    Coucou!

    Alors hier soir, je "rangeais" tous mes écrits, quand je suis tombée sur ce texte (que ceux qui vont souvent sur le Tous Ecrivains l'on peut-être déjà vu pendant les GRANDES vacances). Je l'ai lu, relu et j'ai décidé de modifier des passages. Et vu que c'est mon favori (même si il me fait verser quelques larmes), j'ai souhaité le (re-)partager avec vous.

    Petit + historique: L'histoire se déroule à la fin du XIVème siècle. Ce n'est pas précisé dans le texte, mais cette nouvelle se passe dans une ville qui à cette époque appartenait à Louis Ier d'Orléans, frère du roi de France Charles VI.

     


    Je suis un chat ébène. Je suis pourchassé par tous les nobles qui me voient et je fais fuir tous les paysans qui me croisent. Je suis un  chat que l’on dit fils de Satan, je suis un chat seul.


                Cet après-midi, une petite fille me trouva dans la rue et décida de me recueillir. Elle ne devait pas avoir plus de six ans. Le soir, l’enfant me montra à ses parents. Ils se mirent à hurler et crier que la malédiction des sorcières était sur eux. Ils finirent par sortirent de la maison en courant.


    « J’espère qu’il reviendront vite, dit tranquillement la jeune fille. Au fait, je m’appelle Kenna et toi je vais t’appeler Simon. »


    Je fis un miaulement de joie, j’avais enfin retrouvé quelqu’un que je ne faisais pas fuir et qui en plus me donnais un nom. Elle me raconta qu’elle avait 7 ans et que le lendemain elle en aurait 8. Elle disait que j’étais son cadeau. La jeune Kenna me donna à manger un peu de viande. J’étais le chat le plus heureux. Je dormis avec elle.


    Le lendemain je fus réveillé par des tapes violentes à la porte. Je voulais miauler à Kenna de ne pas ouvrir mais j’avais la tête sur un petit cousin en tissus. Quand je la relevais je vus la jeune fille ouvrir et se faire attacher les mains, les pieds et on la bâillonna. J’aurai du me douter qu’ils lui feraient la même chose qu’à la dernière jeune fille qui m’a recueilli.


    Elle avait 14 ans et disait que j’étais trop mignon pour être le fils de Satan ; mais des paysans l’avaient vue me prendre dans ces bras et des hommes en armure l’avaient emmenée en prison. Elle s’appelait Tia et elle m’avait fait évader.


    Des gardes m’attachèrent les pattes et me mirent un petit sac en jute sur la tête. On me porta jusqu’à dans un lieu où il faisait frais et j’entendis des bruit de porte en métal s’ouvrir, on me posa et on referma la porte. Je secouais la tête pour enlever le sac en jute. Je cherchais Kenna des yeux mais je ne vis personne. Je restais allongé sur le côté les pattes attachées, en fixant les barreaux de ma prison. J’entendis des pas qui se rapprochaient. Un garde me prit par les pattes et m’emmena vers l’extérieur sans me remette le sac en jute.


    A peine sortis, je vus un tas de bûches de bois trop bien empilées pour être du bois pour l’hiver. C’était mon bûcher, j’en étais sûr. Soudain, je vus Kenna toujours attachée et bâillonnées. En se rapprochant je vus du sang qui coulait de sa joue et je supposais que l’on l’avait frappée. Mon bûcher! Ce n’était pas mon bûcher, mais notre bûcher. Je vis les parents de Kenna, ils ne pleuraient pas,  on pouvait même distinguer un léger sourire de fierté sur leurs visages. Je réfléchissais et je finis par déduire que ça devait être eux qui avait prévenus le noble de la ville. On fit monter Kenna sur le bûcher et on l’attacha  au poteau de bois situé au centre du bûcher. Les gardes me posèrent sur le tas de bois et ils attachèrent la corde qui entourait mes pattes à la colonne de bois.


    Kenna pleurait. Moi, je fermais les yeux en imaginant un paysage magnifique où Kenna et Tia couraient dans un champ de marguerites. J’étais dans les bras de Tia et je m'y sentais en sécurité, serein. Soudain un cri strident se fit entendre, j’ouvris les yeux malgré moi et je vis mes poils ébène qui commençaient à prendre feu. La chaleur était montée très rapidement. Kenna criait, sa robe blanche qu’elle avait salie en jouant par terre était maintenant rouge. Je sentais les flammes me recouvrir et m’envahir. Je voyais Kenna prendre feu, ses cheveux commençaient aussi à se teinter de rouge orangé. Les flammes, je les observais. Elles dansaient et faisaient crépiter le bois. Les cris se turent, mes yeux se fermèrent pour toujours en repensant à Tia et Kenna.


    J’étais un chat ébène. J’étais pourchassé par tous les nobles qui me voyaient et je faisais fuir tous les paysans qui me croisaient, sauf deux jeunes filles. J’étais un chat que l’on disait fils de Satan, j’étais un chat aimé par Tia et Kenna.

     


     Bonne journée à tous!  Et désolé pour les fautes d'orthographe.

     

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  • Commentaires

    1
    Ombline
    Dimanche 3 Avril 2016 à 13:46

    Ce texte m'avait beaucoup plu sur PA, et me plaît toujours. Tu as un talent, toi. :)

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